Tabagisme érotique passif
Dans le film récent de Costa-gavras, Le Couperet, j'ai été surpris par les affiches de pub visibles de temps à autres. On y voit généralement des femmes très sexy ou des pubs pour de la lingerie. Évidemment, ça ne ressemble pas exactement à une pub d'aujourd'hui et le décalage se remarque donc plus facilement. Pendant le film j'ai trouvé ça surprenant et passablement faux.
Bien évidemment, je sais que les icônes féminines abondamment affichés véhiculent une image d'objet sexuel. Mais j'ai constaté lors de retours de voyage lointain, en contrées faiblement publitisées, que ces affichages me choquent et qu'au bout de quelques temps j'oublie cette indignation. C'est surtout les contrastes qui se remarquent. Par exemple, je suis passé chez un marchand de journaux Anglo-saxon rue de Rivoli, il y a peu, et je me suis senti agréssé par les couvertures de magazines. Partout, des femmes stéréotypés, belles, désirables mais d'une manière sensiblement différente qu'ici.
Forcément, mon inconscient doit être imprégné de ces images que je ne remarque (consciemment) même plus. Alors quand je dis que je suis difficile, dans quelle mesure est-ce vraiment moi qui le suis ? Dans quelle mesure ne suis-je pas victime d'un tabagisme érotique passif ?